Présentée initialement dans le cadre de la Biennale de Bonifacio (Derenava), Panem & circenses a été sélectionnée pour investir la Capsule de l’Agora, lors de l’exposition Roma Amor, où le thème de « L’Empire » devait être abordé selon une lecture cyclique : création, apogée, déclin, chute.
L’installation de Sébastien Dominici s’inscrit dans cette dynamique tout en la détournant. L’installation se compose de portes de chantier, disposées au centre de l’espace. Tous les matériaux utilisés sont volontairement modestes — voire “cheap” — à contre-courant de l’imaginaire d’un empire fait de marbre et de noblesse.
Le sol, jonché de gravas et de symboles brisés, provient du vocabulaire pictural habituel de Sébastien Dominici. Ils évoquent les ruines d’une culture effacée, ou la mise à mort volontaire de mon propre art – un geste de désacralisation.
Panem & circenses détourne l’expression latine Panem et circenses (“du pain et des jeux”) – symbole des stratégies de diversion utilisées par les pouvoirs pour neutraliser toute contestation.